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Une leçon pour le Brésil : vaut mieux les bons que les grands joueurs

images 3Tout le monde en a parlé. Chacun a eu l’occasion de mettre son grain de sel. Les plus émotionnels ont eu le temps de pleurer leur Seleçao crucifiée. Essuyons les larmes et regardons la réalité en face pour comprendre ce qui s’est réellement passé à cette pauvre équipe du Brésil. Rien n’a vraiment pas étonné sauf ce score rocambolesque de 7-1.

Un scénario qui peut arriver, selon moi, à n’importe quelle formation, se trouvant dans les mêmes conditions que les Brésiliens. Souvenez-vous de la déconfiture vécue par les Catalans en demi-finale de la ligue des champions en 2013 devant presque les mêmes monstres allemands mais cette fois-ci du Bayern de Munich.

Quatre buts au match-aller et trois autres au retour. Quelle liaison entre le Brésil d’hier et le Barcelone de 2013 ? Le premier soufrait de l’absence de sa pépite Neymar et de son capitaine Silva tandis que les Catalans se sont jetés dans la gueule allemande sans leur bouclier Messi.

La face cachée d’avoir un grand joueur

C’est peut-être une malédiction d’avoir un grand nom dans son équipe. Pourquoi ? Simple comme explication : un joueur sort de la masse. Il se démarque. Il fait des prodiges. Toute l’attention est portée sur lui. Les supporters, les joueurs, voire le coach, savent désormais qu’il faut absolument passer par le « grand joueur » pour gagner. De facto, le jeu est construit autour de lui.

Et sans surprise, le jour où il a des problèmes pour enfin ne pas se présenter sur terrain, c’est le clash. L’équipe se perd. Et ça les coachs le savent très bien mais, bizarrement, n’y peuvent rien. C’est le foot, il faut gagner ! Le reste, on verra. C’est ce qui coûte cher à la plupart des « grandes équipes », plutôt des équipes aux grands noms.

Avec ces revers, vaut mieux une formation de bons joueurs tels l’Allemagne sans grande star qui sort du groupe, l’Algérie avec un collectif exceptionnel où tout nom est capable de marquer, de même que l’Egypte qui mettait à genou les « grandes » nations du football africain (Cameroun, Côte d’Ivoire,…) qu’une équipe de grands joueurs qui gagne en creusant sa propre tombe.


CM 2014 : Franchement, pourquoi toujours l’Afrique ?

index« Qui n’avance pas recule », ai-je l’habitude d’entendre de la bouche des sages. Mais visiblement les Africains semblent faire la tête à ce conseil pourtant si puissant. En retour, ils n’arrêtent pas d’en faire les frais au grand prix. La preuve : cette coupe du monde qui fait la joie des peuples de tous les continents sauf, malheureusement, ceux de l’Afrique. L’histoire retient les exploits du Cameroun et récemment du Ghana qui, tous, sont parvenus en quart de finale de la compétition. Très loin non ? Le terrain vient de le prouver.
Voilà que ces nations viennent de se faire éliminer toutes en huitième de finale. Faut-il les en vouloir? Sportivement non ! Aucun de ces pays n’était favori que l’Espagne qui a subi la plus grande des humiliations de l’histoire de la Coupe du monde. Mais techniquement et du point de vue organisationnelle, les Africains ont de quoi s’enrager contre ces pays. Ce n’est pas un scoop : les Lions Indomptables, les Eléphants, les Supers Eagles et les Blacks Stars ont laissé filtrer le même signal avant leur élimination tel un complot digne d’un film hollywoodien : « le gouvernement a refusé de nous donner nos primes. Alors, nous n’entrons pas sur terrain », chantaient malheureusement, toute honte bue, ces joueurs africains devant les micros. Le Cameroun a failli même rester à la maison (il aurait fait mieux d’ailleurs). Jamais je n’ai entendu un autre pays d’un autre continent se laisser entacher par une telle honte. Une spécialité pour l’Afrique donc. Pourquoi? Manque de vision des autorités qui ne donnent pas le nécessaire à temps à leurs équipes ? Des joueurs qui ne savent vraiment pas ce qu’ils cherchent car après l’argent il y a l’honneur, la dignité nationale et du continent à défendre ? Aucune réponse !
Autre élément agaçant, très agaçant. Cette phrase qu’est devenue la chanson des supporters, des journalistes, même des joueurs parfois, commentant « nos » défaites: « l’équipe avait montré un bon jeu. Elle avait dominé le match ! » Ok ! Personne ne dit le contraire. Et pourtant elle a perdu. Pourquoi c’est toujours l’Afrique ? Le football c’est n’est pas le spectacle. C’est la victoire.
De grâce, épargnez-nous de ces idées farfelues pour se tirer d’affaire et ramenez-nous la victoire. Sinon l’Afrique restera le seul endroit au monde où on peut avoir le talent, les moyens, le bon jeu et, hélas, manquer les buts.


Burundi : « Ah oui ! Vous auriez dû au moins nous informer »

IMG_20140621_110709Qui ne les a pas vus ? Des occidentaux qui faisaient le tour de Bujumbura, il n y a même pas deux mois, parfois suspendus sur les clôtures de différents établissements, à afficher des gros portraits. Tantôt : « Blandine, vendeuse des oranges », pouvait-on lire comme légende-photo. Tantôt : « Eric, le cordonnier ». Des noms et des visages qui donnaient à réfléchir, qui déterrait le vrai vécu et parfois la misère de pas mal de Burundais : nul n’ignore les souffrances de ces femmes vendeuses de fruit dans la capitale Bujumbura qui sont devenues de vraies proies que la police traque par tous les moyens.
Le geste était-ce pour honorer ces braves mamans qui se battent bec et ongles pour la survie de leurs familles? Ce fût-t-il pour une autre raison ? On ne le saura jamais ! En retour, comme par (in)gratitude, toutes ces belles images sont déchirées en moins d’un moins. Des visages déjà méconnaissables peints à la braise, sans parler de ceux qui feront les délices de ces mêmes vendeuses de fruit qui se frottent les mains d’avoir trouvé des emballages gratuits pour leur business. Comme quoi le Mahatma avait raison : « tout ce que vous faites pour moi sans moi, vous le faites contre moi ».


La coupe du monde au Burundi? Désolé moi j’y crois !

photo.phpPour une première fois, voici une publication, certes inattendue, qui a fait le tour des réseaux sociaux mais, étrangement, qui n’a suscité aucun remous : Sepp Blatter, président de la FIFA, exhibant la carte sur laquelle est marqué, noir sur blanc : « Burundi » comme pays hôte de la Coupe du monde 2022. Coup d’Etat contre le Qatar ? Non ! Disons plutôt justice pour le football. Car ce n’est plus un secret pour personne avec l’histoire d’achat des votes. Sauf que ce beau pays au cœur d’Afrique, nation du foot que le Qatar d’ailleurs, n’a pas besoin de compter sur la déchéance des corrompus et corrupteurs pour être l’heureux élu.
La photo fut absolument un montage grossier. Mais une chose me choqua : personne n’a commenté la publication ne fus ce que pour afficher son pessimisme ou dénoncer le caractère irréaliste de l’internaute qui s’est laissé traverser par une pensée pareille. Personne n’a perdu son temps, n’a gaspillé sa connexion-en Afrique elle coûte chère-pour s’exprimer là-dessus. Comme si le Burundi ne peut ou ne pourra jamais organiser un tel évènement.
Eh bien ! Aux incrédules, laissez-moi vous insulter: vous avez la mémoire courte ! Demandez aux Sud-Coréens où est-ce qu’ils en étaient il n’y a même pas un siècle. La Singapour, la Chine,…Je n’ai pas besoin de votre contre-exemple ! Il y en a plusieurs : Nous sommes en Afrique…blablabla ! So what ? Je vous dis tout simplement ceci : le Burundi est un pays comme tous les autres qui peut s’en sortir. Ce qui a marché ailleurs peut marcher chez nous.
Traitez-moi d’irréaliste, utopique, irrationnel, voire…cinglé ! Tout ce que vous voulez. I’m sorry ! Moi j’y crois !


Walaï…J’en ai marre avec les réseaux sociaux

Reso fotoFacebook, Twitter, You tube, Google +,…je n’en savais que ceux-là. Il faudra des bombardements incessants de « tel veut que vous rejoigniez son réseau » dans ma boîte mail pour apprendre que les quatre ne sont qu’une une goutte dans l’océan.
Comme si Watsapp ne suffisait pas pour concurrencer Facebook. Et Instagram s’invita. Le tout pour partager la belle vie en images. Mais les pros, plus sérieux, n’y trouvent rien qui leur convient. Il faudra que les génies du web et de l’informatique s’ensablent de nouveau dans leurs labos pour revenir à la surface avec Linkedln : un réseau des hommes d’affaires, des chefs d’entreprise, des intellos,…Il faut parler « affaires » hein ?! Quoi encore ? La liste est longue : tumblr, pinterest, Digg, Stumble Upon,…
Le plus dur : il faut avoir un mot de passe pour chacun. De quoi donner le tournis à ceux qui ont la mémoire courte, mais qui veulent être omniprésents. Certains vont jusqu’à avoir des carnets dédiés aux mots de passe. Et le plus incompréhensible : la plupart de ces outils offrent un même service. Les uns, comme si c’était une solution, préfèrent s’effacer totalement sur tous ces réseaux agacés par ce harcèlement virtuel. Ce qui pose vraiment la question de savoir si cela vaut la peine d’être présent partout. Mais ce qui est sûr, les réseaux sociaux sont d’une importance capitale. Et puis par ailleurs, n’eut été eux, certains d’entre vous ne seraient pas en train de me lire…
Après tout Vivent les réseaux sociaux !!!


Burundi : sans blague…un peu de respect pour nos héros

Que ce soit pour le prince Louis Rwagasore, le héros de l’indépendance, ou Melchior Ndadaye, monument de l’histoire pour le combat démocratique, les bustes mal faits de nos héros n’ont pas manqué de faire parler d’eux ces derniers temps. Encore un autre…

Le buste suposé être du Prince Louis Rwagasore
Le buste supposé être du prince Louis Rwagasore

L’image est frappante. Bien positionnée. Haut placée. A la croisée de chemins. Et tout érigé au chef-lieu de la province Kayanza (au nord du Burundi). Ceux qui viennent du Rwanda, de l’Ouganda, de la Tanzanie, de la RD Congo se voient obligés de tourner un peu le regard pour contempler cette statue, aux yeux blancs comme la neige, grandement ouverts, bien chevelue, avec de ce qui peut ressembler au rouge à lèvres telle une nana bien maquillée. Même les Burundais supposés expliquer à leurs camarades de voyage quel est ce personnage historique si exhibé ne parviennent pas à démêler sa vraie identité.
Un héros certes, mais pas de notre génération. Personne ne lui ressemble des contemporains. Alors, fouillons dans l’histoire : peut-être…Mwezi Gisabo, le roi qui opposa une résistance farouche face à l’invasion allemande en 1896 ? Non ! A l’époque, les costumes n’avaient pas encore franchi la Méditerranée. Ah ! Situons-nous dans le temps pour ne plus se perdre. A l’arrivée de la civilisation occidentale où l’on jeta le tissu en ficus pour se mouler dans des costumee-cravates. Serait-il le roi Mwambutsa, intronisé à l’âge de trois ans en 1915, à la mort inattendue de son père Mutaga ? Pas du tout. Sa tête chauve le disqualifie. Ou alors son fils Charles Ndizeye, le dernier monarque du Burundi  ? Non plus ! Le type était beau gosse, teint clair, jeune, mais là, il s’agit d’un homme qui prend de plus en plus de l’âge, très black. Disons…Ntunguka : mais…lui, avec tout le respect, reconnaissant également toute sa bravoure des années 60, son combat pour que le Burundi puisse se défaire de l’emprise belge jusqu’à être surnommé le « grand pétitionnaire », il n’a pas pu accumuler assez de célébrité pour qu’un pays lui consacre tout un monument. Qui c’est alors ? Attends ! Un indice. En bas de l’édifice, lit-on une date : 1er juillet 1962 : jour de l’indépendance du Burundi. Et sans nul doute, le seul nom y relié : le prince Louis Rwagasore, qui est allé jusqu’à avoir une balle dans la tête pour que son pays retrouve la liberté. Et c’est lui que la statue représente ? Quelle raillerie !

La photo du Prince Louis Rwagasore
La photo du prince Louis Rwagasore

 


Moi je mange ça ! So what ?

DSCN5008Le « truc » n’a pas de nom en français. Il n’a jamais foulé le sol français pour être baptisé autrement. Les douanes et aéroports occidentaux seraient hostiles contre « ce prétendu aliment qui ne contient aucun élément nutritif » et l’obligeraient toujours à rebrousser chemin. Certains même seraient allés, confus devant cette recette si chère aux Burundais, jusqu’à l’assimiler à un explosif. Enfilée dans quelques feuilles de bananerais, la spécialité a de quoi faire douter les agents de sécurité habitués à déterrer la cocaïne et les bombes artisanales des valises suspectes. « Ubuswage », l’appelle-t-on. Et de quoi est-il fait ? Rien de spécial : le manioc uniquement. Quelques jours dans l’eau pour rendre le tubercule, mi-cuit mi-cru, beaucoup plus malléable et le faire perdre toute acidité, suivi d’une transformation en pâte et le tour est joué (à ne pas confondre avec la pâte de manioc faite à partir de la farine). Sauf qu’il y laisse également presque tout son fer et son amidon nécessaire pour la santé.
Plus qu’un aliment, un symbole culturel. Une identité. L’« ubuswage » reste l’aliment le plus consommé dans la plaine de l’Imbo, près du lac Tanganyika. L’accompagnement n’est pas n’importe lequel : le ndagala. Une espèce de poisson qu’on ne trouve que dans les eaux du Tanganyika sur toute la planète. Ah ! Autre exclusivité made in Burundi, cette fois-ci prisée sur le marché international. Une raison de plus pour vous faire saliver, vous voyageurs et touristes lors de votre passage dans ce petit pays au cœur d’Afrique.


Samuel: la poubelle, son resto

Ce qu’est, parfois, être un enfant au Burundi…

Samuel
Samuel

Sa vie tourne autour de différents marchés de Bujumbura. Samuel, 5 ans. Toujours présent en short, dit-il. Un short qui connaît toutes ses misères. Un short hors du commun. Une fripe, à la couleur qui n’a rien à avoir avec celle originale suite à la poussière, qui garde sa marque par ses deux trous à l’arrière.
Samedi 11h. En bas du marché de Kinindo (sud de la capitale). Concentré, Samuel est à la « chasse » aux ordures, plutôt de la nourriture. Il fouille de poubelle à poubelle. La tâche n’est pas facile. L’odeur est désagréable. Mais visiblement le gosse n’en sent pas la gravité.
La faim ne le lui permet pas : « La nuit je n’ai pas mangé », lâche-t-il, les traits tirés. Il n’a pas le temps d’en dire plus. Dur ! Samuel n’a encore rien trouvé d’intéressant. Il est coincé sur une construction pleine de miettes de pain, de boite-emballages de sardine,…mais la pièce est fermée. Il regarde mais ne touche pas. Il « contemple » sa « nourriture » au travers de petites aérations de la pièce. Il fait glisser sa main courte. Peine perdue, il ne peut rien atteindre. Hélas ! Samuel décide de s’en aller poursuivre sa chasse ailleurs et je le perds de vue. La suite, c’est forcément le « copier-coller » de ce quotidien des enfants qui ont fait d la rue leur demeure . Glauque !


Et si les animaux burundais parlaient ?

Transport barbare de « nos » bêtes. Pas de loi, ni d’association pour bannir la pratique…

DSCN4748Ils boivent le calice jusqu’à la lie. Ils ne résistent pas. Ils n’ont pas la force de le faire. Ils, sont ces animaux, les uns attachés tel un sac de riz, sur un vélo, d’autres « enterrés » vivants dans des camions « Fuso ». Impossible pour eux de criailler. Même la gueule est ligotée. Poussées à bout par la douleur, la peau gisante de sang, pattes fracturées suite à la cohue régnant à l’intérieur de cette pièce de quelques mètres carrés derrière la cabine du chauffeur, ces bêtes savent de quoi l’être humain est capable.

Dans différents marchés des bovins, à Bujumbura et Ngozi (au nord du Burundi), la scène est terrifiante. Une dizaine de véhicules en file d’attente. Des bêtes prêtes à se battre refusant d’être embarquées. Elles ont le flair du malheur qui les attend. Des veaux, vigoureux, combatifs, guerroient de leurs deux cornes, lâchent leur colère. Ils se battent pour « un traitement décent », mais également, galanterie oblige, pour protéger les vaches vouées au même sort. La bataille parfois dure. Mais ils la perdent toujours et finissent par se retrouver entassés à l’intérieur du véhicule.

Les âmes sensibles, bouche bée devant un tel cynisme se noient dans un océan de questions : « N’y a-t-il pas d’organisations qui défendent les droits des animaux pour élever la voix? Pourquoi n’y a-t-il pas de loi interdisant cette pratique ?… ». Interrogation après une autre. Le comble, se désolent-elles, personne n’en sent le besoin. Car pour elles, «certes la destination de ces bêtes, c’est l’abattoir », mais, « qu’elles meurent en dignité ».


Burundi: après 2015, tout sera permis…

Pierre Nkurunziza, président de la république
Pierre Nkurunziza, président de la république

Mamane s’en est moqué dans sa chronique quotidienne il y a quelques jours avec la république des tambours à l’honneur. Les réseaux sociaux se sont enflammés. Tout le monde en parlait et en parle toujours : « Pierre Nkurunziza veut briguer un troisième mandat ». Toutefois, il ne s’est jusqu’à présent prononcé ouvertement sur ses intentions. Calme mais pas silencieux, il semble s’exprimer par les actes. Ejectant de son système tout danger potentiel susceptible de faire barrage au vote de la nouvelle Constitution, tel le cas de son ex premier vice-président Bernard Busokoza, qui lui donnerait le ticket de se présenter pour la 3e fois comme candidat en 2015, le chef de l’Etat est devant le plus cuisant des dilemmes de son règne. Le feuilleton me rappelle une leçon de mon professeur à la fac qui nous montrait la formule d’un « leader » qui parvient à imposer sa loi, oppressante soit-elle, malgré les jérémiades de ses gouvernés : ne jamais lâcher-prise et le peuple finit toujours par se résigner. Sauf que ce n’est pas un dogme. Mais si elle marche en 2015, en 2020 la tentation sera moins grande, et les tractations moins fortes. Le président de la république pourra se porter candidat pour un quatrième mandat sans trop de résistance. Si aujourd’hui les opposants politiques, la société civile, les confessions religieuses, la communauté internationale, …brandissent en premier lieu le respect de l’Accord de Paix d’Arusha, selon lequel : « Il (le président de la république) est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels » (Accord d’Arusha, Protocole II, article 7, point 3), que diront-ils en 2020 ? Qu’enfreindra le chef de l’État en s’offrant 20 ans de pouvoir ? A mon avis, rien. La ligne rouge c’est 2015. Après, tout sera permis…