Combien coûte Gaza ?
Ce dimanche 12 octobre 2014, plus de cinquante dirigeants du monde entier étaient réunis au Caire en Egypte. Objet : Comment reconstruire Gaza. Mais en réalité, quoi qu’on fasse, Gaza ne sera plus comme avant.

« Ce qui ne s’achète pas avec de l’argent, s’achète avec beaucoup d’argent », nous rappelaient tout récemment ces marionnettes qui, visiblement, sont plus intelligentes et plus informées que leurs maîtres. Pour le moins, leurs leçons sont bien affûtées. Les grandes puissances semblent avoir fait de la formule leur credo. C’est celui qui a plus d’argent qui juge si tel Etat est démocratique ou pas, qui a le monopole de « bombarder pour imposer la paix », qui a le droit de veto au sein des Nations unies… Et ce dimanche 12 octobre, ils étaient tous réunis au Caire, leurs dollars et euros en poche pour voir « comment reconstruire Gaza ». Après les destructions, il faut reconstruire. Quoi de plus normal ?
Sauf que « Gaza détruite» n’est pas ces gratte-ciel effondrés, ces tunnels bombardés, mais plutôt ces 1900 vies anéanties par les missiles israéliens. J’aurais aimé être au Caire afin d’assister pour la première fois comment tarifer une vie humaine. Car si ce n’était pas l’objet de la conférence, ce qui s’y tramait risque d’être flou et fluide. Et l’oisiveté de la communauté internationale face à cette guerre fratricide perdra tout son sens.
Si ces euros et dollars ne peuvent pas payer ces vies perdues, ils n’ont qu’à s’investir pour mettre un terme à ce conflit dont les pertes ne sont jamais récupérables. Et pour la première fois, les guignols de l’info ont eu tort : ce qui ne s’achète pas avec de l’argent, peut ne pas aussi s’acheter avec beaucoup d’argent.
Tout de même, elles sont fortes ces figurines françaises. Reconnaissons-le !
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