Yuan…Yes we take !
Juste après Washington le président burundais Pierre Nkurunziza, s’est rendu en Chine où il a rencontré son homologue Xi Jinping. Une visite de six jours qui s’est soldée par une série d’accords de coopération bilatérale et des promesses de financement.
Les autres Chefs d’Etat africains se seraient fait avoir en rentrant directement chez eux après le sommet Etats-Unis/Afrique? Probablement. Pierre Nkurunziza, le président burundais, peut en être témoin. Quand ses homologues se concentraient sur la séance photo avec le couple présidentiel et la dernière poignée de main avec l’homme le plus puissant du monde, le président burundais rêvait déjà de la Chine.
Il n’a pas traîné les pieds. Et il avait raison. Juste après Washington, il s’est directement envolé pour Nanjing. Il fallait récupérer le temps perdu. Il fallait trouver des yuans à la place des dollars et des euros de plus en plus exigeants, tantôt demandant de respecter les droits de l’homme, tantôt obligeant de rester dans les strictes normes de la Constitution et patati patata. Des contraintes pour des sommes dont on n’est même pas sûr que l’on pourra jouir en cas d’impossibilité de briguer un autre mandat pour leur déblocage.
Des résultats tintants
Stratégie politique oblige, les présidents africains auraient bien fait d’aller en visite en Chine qui est, pour eux, le premier pays de la liberté. Là, personne pour leur crier dessus, personne pour leur donner des leçons de gouvernance. Là, on parle affaires et rien qu’affaires. Et les résultats sont éloquents, tintants. Le 19 août 2014 après une visite de six jours, le Pierre Nkurunziza revient avec un don de 10 milliards de francs burundais (environ 6 millions de dollars). Sans oublier 1 milliard pour financer les élections de 2015, et 30 milliards comme prêt sans intérêt. Paf ! De quoi clouer au bec les Occidentaux qui se targuaient d’être les seuls détenteurs de sa destinée.
Et le message semble être clair. Si les Etats-Unis veulent vraiment conquérir le continent noir, ils n’ont qu’à mettre suffisamment la main à la poche et exiger moins en retour.
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