Burundi : « Ah oui ! Vous auriez dû au moins nous informer »

23 juin 2014

Burundi : « Ah oui ! Vous auriez dû au moins nous informer »

IMG_20140621_110709Qui ne les a pas vus ? Des occidentaux qui faisaient le tour de Bujumbura, il n y a même pas deux mois, parfois suspendus sur les clôtures de différents établissements, à afficher des gros portraits. Tantôt : « Blandine, vendeuse des oranges », pouvait-on lire comme légende-photo. Tantôt : « Eric, le cordonnier ». Des noms et des visages qui donnaient à réfléchir, qui déterrait le vrai vécu et parfois la misère de pas mal de Burundais : nul n’ignore les souffrances de ces femmes vendeuses de fruit dans la capitale Bujumbura qui sont devenues de vraies proies que la police traque par tous les moyens.
Le geste était-ce pour honorer ces braves mamans qui se battent bec et ongles pour la survie de leurs familles? Ce fût-t-il pour une autre raison ? On ne le saura jamais ! En retour, comme par (in)gratitude, toutes ces belles images sont déchirées en moins d’un moins. Des visages déjà méconnaissables peints à la braise, sans parler de ceux qui feront les délices de ces mêmes vendeuses de fruit qui se frottent les mains d’avoir trouvé des emballages gratuits pour leur business. Comme quoi le Mahatma avait raison : « tout ce que vous faites pour moi sans moi, vous le faites contre moi ».

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