Burundi : le drame des enfants de la rue

24 décembre 2013

Burundi : le drame des enfants de la rue

DSCN4304La situation ne cesse de défrayer la chronique : ces enfants laissés pour compte. Sans avenir. Devant une population « laxiste » ou désarmée, le phénomène ne cesse de s’amplifier dans différentes villes du Burundi…

Que faire ? Des reportages, des documentaires, des émissions passent au quotidien, des livres, peut-être, seront bientôt publiés. « Pourquoi un reportage de plus ? Que va-t-il changer ? Qui peut apporter plus sur ce plan? » Ces questions font partie, de celles qui hantent, chaque jour, certains journalistes. Mais il convient de tout faire, pour ces enfants qui ont fait de la rue leur pourvoyeur, leur royaume.

Il suffit de  passer juste cinq minutes assis, calme, en tournant ses regards dans différentes artères de la capitale Bujumbura, l’ampleur du phénomène vous incite à briser le silence, à donner ce que l’on a, à parler et écrire, écrire encore .

Dans chaque rue on peut voir des gosses, « souriants », grisés. Inutile de revenir sur leur accoutrement. Voix étouffée par la drogue, ils font déjà partie du décor de la ville. Personne ne semble s’inquiéter. Ce n’est plus un souci ! Entassés, la nuit, devant les studios de vente de « CD et DVD », la musique les occupe, les console, les façonne et les éduque. Un véritable refuge.

C’est Noël ! ils vibrent au rythme du morceau « Gloria », ensuite Emmanuel et les Bonyemes … Ils dansent et chantent sans aucune conscience du monde qui les entoure. Ils n’ont rien à foutre avec ce monde . L’avenir ? Ce n’est pas leur affaire. Tous là, à attendre un bus qui se gare pour forcer les fenêtres des passagers dans l’espoir de voir une petite pièce de cinquante francs Cfa tomber d’une âme sensible.

Comment sont-ils arrivés là ? D’où viennent-ils ? Inutile de leur poser une fois de plus la question. La réponse  est connue : « Mon père est mort. Ma mère a été récupérée par un autre homme qui m’a renvoyé dans la rue ». Autre version : « Mon père a chassé ma mère pour se remarier avec une autre femme. La marâtre me haïssait et ne voulait pas me voir, et j’ai fui ». Que dire de plus ?

Que faire pour sauver cette génération déchirée, brisée et abandonnée ? » Les plumes n’en peuvent plus…

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